{s i l e n t . w i s h e s
« whisper, whisper, don't make a sound... »
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| | | e s c a p e | Noriko |  |
| | | Auteur | Message |
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Yindee Suchao
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Messages : 82
Date d'inscription : 23/08/2008
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Maladie/Blessure: Inconnue des autres
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|  Sujet: e s c a p e | Noriko  Mer 3 Sep - 21:23 | |
| ( Pas plus d’il y a dix minutes, Yindee était toujours dans son lit - sans nécessairement dormir. Il n’avait pas vraiment essayé de dormir, non plus. Il s’était étendu dans son lit lorsque les infirmières étaient venues, lui demandant gentiment de se coucher. Il n’avait pas bronché, n’avait pas même répondu et s’était changé pour se mettre dans son lit. Un pyjama complètement noir, beaucoup trop grand et qui lui retombait sur les épaules. Quand aux pantalons, inutile de préciser qu’ils lui retombaient sur les hanches et qu’il devait, à l’occasion, les remonter pour ne pas se retrouver complètement nu. Petite toilette, un élastique retenant ses cheveux sur le dessus de sa tête. Une des infirmières était venu l’assister afin de s’assurer qu’il retourne bien dans sa chambre par la suite. Foutue aile, la plus surveillée. Encore, c’était toujours facile de se faufiler lorsqu’on était dans la B, d’après ce qu’il avait vu. Dans l’aile A, c’était un vrai jeu d’enfant puisqu’ils n’étaient presque pas surveillés. Il brossa ses cheveux avec soin, brossa ses dents et passa doucement l’eau dans son visage. La douche, c’était toujours le matin. Après tout, il avait du temps à perdre dans ce centre. Voilà un an qu’il avait renoncé au désir de transgresser les règlements et d’essayer de sortir d’ici. Les punitions n’étaient pas spécialement charmantes. Les cellules capitonnées, il en avait un souvenir précis encore aujourd’hui et les évitait. Lorsqu’il sorti de la petite toilette emménagée pour la chambre, il entendit l’infirmière couiner. Il tourna la tête doucement vers elle et l’observa un moment. Ah, c’était une nouvelle en service. Elle se pinçait les lèvres si fort qu’elles en devenaient blanches. Il y avait beaucoup de rumeur sur son dos, sûrement lui avait-on parlé de lui. Ne soyons pas modeste, Yindee avait sa propre petite réputation au sein des employés de l’hôpital - tout comme les patients, d’ailleurs. Il l’observa un moment puis poursuit son chemin, se glissant dans son lit et tournant le dos à l’infirmière. C’est au bout de quelques secondes - qui lui parurent durer une éternité - qu’il entendit les pas de la jeune femme s’éloigner. Il se redressa alors dans son lit et regarda la pièce, tout autour. Tout d’abord, son regard se posa vers le rideau; il regarda la silhouette endormie de son partenaire de chambre, qu’il ne voyait qu’à peine grâce au reflet de la lune. Humectant ses lèvres, son regard se posa finalement vers le néant. Le vide tout noir, devant lui.
Quinze minutes étaient passées depuis qu’il fixait le vide, sans grand intérêt. Rien dans la tête, juste le vide, tout aussi noir que celui qui s’étendait devant lui. Le vide s’éclaircissait doucement. Il mordilla l’intérieur de sa joue, mais sursauta lorsque le lit d’à coté fit du bruit, le faisant sursauter et mordre la peau fragile. Le goût de fer, léger mais bien présent, le fit grimacer. Pour dire vrai, il n’avait pas trop confiance en la personne qui logeait avec lui dans la chambre. Face à face, il ne l’avait jamais croisé. Ce n’était ni volontaire, ni involontaire. Parfois par hasard, d’autres fois parce que Yindee n’avait pas du tout envie de faire sa rencontre. Il ne lui faisait pas spécialement peur, mais Dee en avait marre un peu de s’attirer les problèmes. C’est au bout d’une autre minute de réflexion et d’hésitation qu’il posa ses pieds nus sur le sol et se dirigea avec précaution vers l’extérieur. Par lui-même ne savait quel moyen, il réussit à sortir de l’aile en toute discrétion et à monter sur les toits de l’hôpital. Une idée peut-être un peu folle que de monter sur les toits de Keishin, mais c’était l’endroit le moins risqué pour se faire prendre, tant qu’aucune infirmière ne venait voir dans la chambre. Il se laissa retomber sur le ‘sol’ du toit, le froid traversant le mince tissu de son pyjama. Puis, il réalisa à cet instant qu’il avait oublié d’enlever l’élastique… ) | |
| | | | Noriko Kusaka
Messages : 16
Date d'inscription : 01/09/2008
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Maladie/Blessure: Hallucinations dues à la solitude.
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| | Sujet: Re: e s c a p e | Noriko Dim 7 Sep - 16:44 | |
| Cette nuit là, Noriko ne s'était pas réveillée. Non, pour le moment, tout se passait pour le mieux, et elle se sentit soulagée de savoir que, pour une fois, ils n'allaient pas la tourmenter dans son sommeil. Même si c'était très rare, une bonne nuit de temps en temps, ne lui faisait pas de mal. L'adolescente crut comprendre pourquoi, cette fois-ci, en tout cas pour le moment, personne n'était venu. C'était sûrement parce que Noriko n'était plus seule. Oui, il y avait une autre personne dans sa chambre maintenant. Un jeune garçon, sûrement plus âgé qu'elle, dont cette-dernière n'avait aucune idée du nom, ni de la raison de sa présence dans l'établissement. Dieu soit loué, Noriko était heureuse de savoir qu'ils ne pourraient plus la déranger désormais. Elle esquissa un sourire dans son sommeil, toujours imperturbable. Elle pensait, même dans son rêve. D'habitude, ces derniers étaient troublés par leur présence. Mais pas cette nuit. Tout était calme, parfait, un pur bonheur.
Un crac sonore réveilla en sursaut la jeune Japonaise. Redressée sur son lit, l'air alerté, le front ruisselant de sueur, Noriko observait avec une appréhension étrange, mêlée à la peur et l'incompréhension, chaque recoins de sa vaste chambre. La respiration saccadée, tous sens en éveil, la jeune fille scrutait le moindre endroit où il était possible qu'ils se soient introduits. Kusaka, alluma sa petite lampe de chevet, qui émit une lumière apaisante et à la fois rassurante dans l'obscurité. Désormais sur ses deux pieds, la petite Noriko se dirigea vers un miroir, dans le coin de sa chambre. Observant son visage, ruisselant de sueur, ses yeux affolés, la jeune Japonaise se rassura en se répétant qu'elle était en sécurité. Elle sourit. Détourna son regard, fixant ses pieds, son lit, et reporta une nouvelle fois son regard sur le miroir. Une vision d'horreur apparut. Dans le reflet, Noriko aperçut une ombre, bougeant derrière sa propre silhouette. La même petite fille qu'elle avait vu dans sa chambre, la veille de son départ. Non, ce n'était pas possible ! Pas encore ?! La jeune fille se retint de crier. Plaquant sa main devant sa bouche, elle essaya de ne pas alerter les infirmières. Se retournant lentement, les pensées de l'adolescente furent vérifiées. La petite fille était là. Devant elle, bien réelle. L'air alerté, Noriko hésita entre réveiller son compagnon de chambre, ou fuir. La deuxième proposition fut la meilleure, d'après elle. Cette-dernière ouvrit brusquement la porte, et courut dans les couloirs sombres et déserts de l'hôpital.
Le pyjama de Noriko, était en fait une chemise d'homme, beaucoup trop longue et trop large pour elle, blanche, aux rayures verticales bleu pâles. Lui tombant sur les genoux, les manches dépassant ses mains de 20 cm, le vêtement était très gênant pour la course effrénée que la jeune Japonaise entreprit. Elle sentait que la petite fille la suivait toujours, son ours en peluche miteux dans les bras. La respiration haletante, Noriko Kusaka fuyait aussi vite qu'elle en était capable, et, bientôt arrivée dans le hall, elle poussa brusquement les portes, qui, à sa grande surprise, étaient ouvertes. Des larmes ruisselant sur ses joues, se mélangeant à de la sueur, Noriko se retourna pour voir où était la gamine. Toujours à ses trousses, à quelques mètres d'elle, mais, la petite fille, elle, ne courait pas. Elle marchait. Perdue dans la contemplation de cette silhouette fantomatique, Noriko tomba sur le sol humide de dehors, dans une grosse flaque de boue. Ses cheveux noirs, souillés par cette mixture visqueuse, dégoulinaient sur sa chemise blanche, salie elle aussi. Mais la jeune Japonaise ne freina pas, courant toujours aussi vite, elle chercha désespérément un endroit pour se cacher. Une échelle ! La jeune fille en aperçut une non loin d'elle. Cette dernière s'y précipita, ses mains moites glissant sur les barreaux. Le souffle court, Noriko se trouvait sur les toits du bâtiment. La fillette ne pourrait pas la suivre. Mais quelqu'un d'autre était là. Un patient ! Noriko l'avait déjà vu. Cette dernière fonça vers lui, sautant dans ses bras, s'agrippant à lui, terrorisée, paralysée par la peur, entourant le cou du jeune homme de ses bras frêles. Le garçon ne devait pas comprendre le comportement de l'adolescente, ce qui était tout à fait normal, de toutes façons. D'une voix prise de sanglots, la jeune fille essaya de prendre la parole :
"Je... je... ils sont pa...partis ?!" | |
| | | | Yindee Suchao
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| | Sujet: Re: e s c a p e | Noriko Lun 8 Sep - 6:28 | |
| ( Dee était là depuis une bonne dizaine de minutes déjà. La lune n‘était pas pleine ce soir là, elle formait un joli croissant. Il se demanda alors depuis quand il n‘était pas sorti, simplement pour observer les étoiles, la lune, le néant. C‘était les seules barrières qu‘on ne lui avait pas mit depuis si longtemps, le seul sentiment de grandeur et d‘espace qui lui restait. Le ciel, ses étoiles et ses astres. Perdu dans sa contemplation et dans ses réflexions, le jeune homme ne faisait plus attention à Keishin, à ses patients dit fous et au froid de la nuit. Il était perdu dans le néant, ce pourquoi il ne put empêcher un sursaut lorsque quelque chose tapa contre le bord du toit. Il baissa alors les yeux et vit une échelle bouger. Une échelle ? Depuis quand y avait-il des échelles pour monter sur les toits ? En même temps, il n’était jamais venu sur les toits de Keishin, c’était une première pour le jeune homme. Il se releva alors aussitôt, certains que c’était un des médecins ou infirmiers qui venait sur le toit. Quel patient viendrait sur le toit, de toute manière ? Mais il réalisa bien vite que ce n’était ni l’un ni l’autre, en voyant la silhouette d’une jeune femme pleine de boue et paniquée. Sa première réaction fut d’hausser un sourcil, questionné. Elle avait vu un fantôme, ou quoi ? Il ne fut cependant pas assez rapide pour réagir à ce qui suivit. Il ne put qu’écarquiller légèrement les yeux en voyant celle-ci courir à toutes jambes vers lui. En moins de 2 secondes - il lui sembla - elle était accrochée à son cou et elle se tenait bien fort, le salissant de boue. Lui qui était grand. Elle était petite, donc accrochée était vraiment le bon mot. Elle bégaya quelque chose que Dee dut mettre bout à bout pour comprendre. Ils sont pa… partis ? Il leva doucement la tête, cherchant à savoir de qui elle parlait. On la poursuivait ? Le personnel de Keishin ? Si c’était le cas, il n’y avait aucun signe d’eux. Mais en repensant à l’expression qu’avait la jeune femme, il se dit automatiquement que des infirmiers ne pouvaient créer un sentiment de panique et de peur si intense. Yindee n’osa pas bouger d’un poil. Les bras longeant toujours son corps et un air questionné sur le visage, il parla tout bas, comme s’il ne fallait pas « les » alerter. Personnages qu’il ne connaissait pas, or. )
Je ne vois personne.
( Il sentit alors la boue descendre le long de sa nuque, tremper son chemisier et lui coller à la peau. Autant devant que derrière. Il se défit doucement des bras de la patiente et se redressa - sur le coup, lorsqu’elle s’était accrochée à lui, il n’avait eut d’autre option que de se pencher un peu vers l’avant. Il la considéra quelques secondes, confus. Il ne savait pas quoi faire, ni quoi dire. Il ne faisait pas froid et elle était toute trempée, toute sale, dans un état un peu piteux et elle semblait si paniquée que c’en était inquiétant. Silencieux, il finit par poser ses mains sur ses épaules et l’inviter à s’asseoir par terre, histoire qu’elle se calme. Il lui fit signe de patienter et s’approcha du bord du toit. Un petit haut le cœur lui vint en voyant la hauteur, se demandant comment elle avait pu faire pour monter comme ça sans lâcher prise. Ça devait être l’adrénaline; la peur nous faisait faire des choses incroyables, après tout. À deux mains, il empoigna l’échelle et la glissa sur le toit. Peu importe qui la suivait, ça ne pouvait que la rassurer s’ils ne pouvaient pas monter. Ça éviterait une crise de panique, probablement. Au final, il revint vers elle et s’assit en douceur devant celle-ci, un peu craintif. )
Du calme, tu n’es plus seule… qui est-ce qui te suivais ? | |
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| | | | | | e s c a p e | Noriko | |
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