Kusaka, Noriko

Kusaka Noriko



15 ans
né le 12 05 1993
Asuka Etô et Takeshi Kusaka
Japonaise
ici pour cause de défaillance mentale

"Je m'appelle Noriko Kusaka. Aujourd'hui, j'ai eu 15 ans. Nous sommes le 25 mai et papa et maman m'ont promis une grosse surprise pour fêter mon anniversaire. J'ai cherché partout dans la maison pour savoir ce que c'est, mais je n'ai rien trouvé. De toutes façons, je sais qu'ils m'en auraient empêché. Eux ? Non je ne parle pas de papa ni de maman. Je parle de ces gens. Je ne leur ai pas donné de nom, mais je devrai, tellement ils viennent me voir souvent. Et ils me disent des choses... Des choses horribles et j'ai peur. La peur me revient constamment depuis l'âge de 5 ans, et tout cela par leur faute. Si ils n'étaient pas là, à me surveiller le moindre de mes mouvements, ma vie aurait pu être celle d'un enfant normal."
Noriko Kusaka referma son journal intime d'où retentit un bruit sec. C'était dans ce petit cahier rouge qu'elle écrivait tout ce qu'elle voyait. Bien sûr, vous vous demandez sûrement de qui s'agit-il en réalité ? Et bien personne le peux le dire, ni l'affirmer. Seule elle, seule Noriko en connait l'existence. Elle écrit parfois, que, lors de son réveil,elle voit assis au bout de son lit, quelqu'un, qui lui parle. Chaque fois, c'est la même routine. Kusaka-chan hurle, et ses cris retentissent dans toute la maison, réveillent ses parents au beau milieu de la nuit, qui ne comprenne pas les causes de tout ce raffut.
{Noriko, que se passe-t-il ?
-Ils sont... en...encore revenu...Il...disait que...
-Qui, Noriko ?
-Cet homme... Je...crois...que cette fois... C'était grand père.
-Comment ça cette fois ?!}
Comme chaque fois, la discussion s'arrêtait ici, Noriko était en larme dans les bras de sa mère, traumatisée, apeurée, choquée. Elle prétendait avoir vu son grand-père, mais celui-ci était mort à la naissance de la jeune fille, qui se trouvait dans ses bras, à l'instant même de son décès. Il était tombé dans un sommeil, mais ne se réveilla jamais. Choquée par cette histoire depuis son enfance, il lui arrivait donc de revoir ce mort, là, à côté d'elle. Mais c'était très aléatoire. Parfois, celui qu'elle voyait, elle ne le connaissait pas, ce pouvait être un enfant, un homme, une femme... Ou des gens de l'entourage de Noriko, qui avaient perdu la vie.

"Je m'appelle Noriko Kusaka. Je vais enfin savoir qu'elle est cette surprise qui m'attend. Je suis toute excitée à l'idée de pouvoir enfin savoir la vérité à propos de cette mystérieus surprise. Peut-être que papa et maman on trouvé un moyen de les faire partir ? Ce serait mon plus grand rêve. Mais je doute que ce soit possible, même si je garde espoi"
Vous avez sûrement remarqué l'absence de la lettre "r" à la fin du dernier mot écrit par Noriko, non ? Et bien... A ce moment là, elle écrivait seule, dans sa chambre, les volets fermés, car la nuit approchait. Et ils étaient là. Une petite fille souriait d'un air malsaint, et elle tenait un ours en peluche dans sa petite main frêle. Noriko avait lâché son journal, qui était tombé sur le sol humide des larmes qu'elle laissait couler, ne voulant pas alerter ses parents par ses cris. Son stylo plume, l'encre mélangée à l'eau, avait fait une grosse tache violacée à la fin du mot "espoir" que Noriko n'avait pas fini d'écrire.
{Pourquoi vous ne me laissez pas tranquille !? Hurla-t-elle.
-Parce que tu ne dois pas l'être.
-Arrêtez, non...
-Tu n'es qu'une misérable gamine, tu déshonores ta famille, tu n'es qu'une crasse, tu devrai partir, loin, loin d'ici et laisser les gens bons en paix.
-NOOON !!!}
Noriko Kusaka avait de nouveau hurlé, jetant sur la gamine un livre très épais, mais ce dernier sembla la traverser, puis elle disparut. La jeune fille s'effondra sur son lit. Que signifiait ces paroles ? Peut-être qu'elle avait tout inventé... Peut-être que maman avait raison, et que ce n'était que le fruit de son imagination, mais, pourquoi ? Asuka Etô était là, dans l'encadrement de la porte, devant son mari Takeshi Kusaka. Tous deux souriaient d'un air tendre, et Noriko parut rassurée de les voir. Elle courut se réfugier dans les bras de ses parents, comme une petite fille apeurée par un gros chien.
{Noriko, on y va ?
-La surprise... elle... elle... tu veux dire que je vais la voir ?
-Oui, ma chérie.
-Allons-y, Noriko.}
Et sous les ordres des dernières paroles de son père, Noriko se leva, et remarqua que son père tenait une valise à sa main. Oh, peut-être qu'ils allaient passer le week-end dans un parc d'attraction, ou les parents de Kusaka-chan lui avaient peut-être offert un voyage ? La jeune fille sourit à ses parents, et se dirigea vers la porte, toute contente. Asuka lui expliqua, une fois dehors, qu'un bus rempli d'adolescents de son âge allait arriver, qu'il les emmenait dans un lieu superbe, un grand parc d'attraction dédié à leur tranche d'âge. Noriko trépignait d'impatience, et lorsque le fameux bus arriva, la jeune fille attrappa sa valise, et s'empressa de monter dans le véhicule.
{Au revoir, ma chérie. Je t'aime.
-Moi aussi maman, à demain !
-Non, pas à demain. Joyeux anniversaire.}
Le portes se refermèrent sur elle. Et le bus repartit. Noriko avait senti une note de tristesse dans la voix de sa mère, et elle sentit elle-même des larmes ruisseler sur son front quand elle s'aperçut que ce n'était pas des adolescents dans ce bus. Mais des malades. Noriko se laissa tomber à genoux par terre, mais des hommes en blouse blanche vinrent l'encadrer, cette-dernière se débattit, et hurla le nom de sa mère, puis de son père, d'un cri perçant. Ses larmes ne cessaient de couler, et elle frappait les hommes qui la tenait fermement, avec hargne. Et, soudain, elle sentit un coup, et ce fut le trou noir. Depuis, elle ne se souvenait de rien. A son réveil, elle se trouvait dans une grande pièce aux murs blancs. Et devant elle, un guichet derrière lequel deux infirmières semblaient l'attendre. Noriko se rendit compte qu'elle se trouvait dans les bras de quelqu'un. Un médecin. Etait-elle dans un hôpital ? Mais... pourquoi ? Noriko venait de comprendre. Sa mère, et son père, l'avaient prise pour une folle.