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Naoyuki Isakô
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Naoyuki Isakô


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MessageSujet: {n a o y u k i_*   {n a o y u k i_* Icon_minitimeVen 12 Sep - 4:33

Isakô, Naoyuki

{n a o y u k i_* 4 {n a o y u k i_* 17 {n a o y u k i_* 11

24 ans
né le 7 Avril 1984
Isakô Kenichi & Satake Ruka
Japonais
ici pour cause de maladie mentale.



P a s s é & e n t o u r a g e

Histoire

Il pleut. Une jeune femme aux cheveux longs porte un bébé dans les mains, enveloppé d’une trop mince couverture pour son petit corps. Ses larmes se mélangent aux gouttes d’eau qui coulent sur son visage, à la seule différence du goût salé et de la chaleur de ces dernières qu’elle seule ne peut détecter. Ses cheveux sont trempés, lui collent au visage. Ses vêtements sont lourds à présent, et c’est avec peine qu’elle court. Plus personne dans les rues par un temps pareil, et c’est exactement pour cette raison qu’elle a choisi ce moment. Même si elle l’aimait plus que tout, même s’il était sa dernière raison de vivre, elle ne pouvait pas le garder. Elle n’en avait pas les moyens, et sa courte vie devrait prendre fin aujourd’hui, dans les quelques minutes qui suivaient. Elle emporterait avec lui l’enfant qui n’aurait pas du naître, l’enfant qui causa tous ses troubles du moment.

Hikaru, jeune mère de 16 ans, abandonnée et délaissée par la honte, l’erreur et l’inconscience.

Elle va sauter du premier pont. Elle pose ses pieds sur la barrière de métal et ferme les yeux. Elle tient son bébé fort contre elle. Elle murmure des mots, des excuses. Elle passe de l’autre coté de la barrière et sanglote une nouvelle fois. C’est la dernière chance, pense-t-elle. Il n’y aura plus de retour en arrière. Un pied dans le vide, elle vacille. Puis elle saute, son bébé plaqué contre sa poitrine. Mais la dernière chose qu’elle voit avant de se frapper la tête contre la structure de métal, c’est une main d’homme. Une main d’homme qui tente de retenir elle ne sait quoi, une main d’homme qui retient son enfant, celui qui aurait du la suivre dans sa chute. Un dernier sentiment de regret avant le noir total. Le néant, elle n’est plus.

{ 1. l'adoption }

- Naoyuki… rends-toi à l’acceuil s’il te plaît, Kanawa-san t’y attends, des gens veulent te rencontrer.
- Pas encoooore!
- Naoyuki-kun, qu’est-ce que je t’ai déjà dis des millions de fois ?
- Écouter, blablabla… mais je veux rester ici, moi!

Le petit garçon serre les poings, tape du pieds par terre et croise les bras fermement contre son petit torse. Il lève la tête bien haute et ferme les yeux, les lèvres serrés.

- Je suis trop bien pour aller dans une famille comme ça! Juste comme ça! Ils ne me connaissent même pas, ils ne pourraient pas prendre soin de moi, je veux rester ici.
- Tu es vraiment borné. C’est insupportable. Tu as maintenant 8 ans Nao-kun, tu dois te préparer à retrouver un nouveau foyer bientôt. Tu ne seras pas ici toute ta vie, et de toute façon, tu finirais par quitter le pays si jamais aucune famille ne te prendrait sous son aile.

Quelques minutes plus tard, un jeune garçon se pointe à l’acceuil. Les sourcils froncés, l’air ennuyé. Il connaît le manège; aucun parent n’a jamais voulu de lui. Ils vont l’observer, lui poser des questions, lui parler comme s’il était un attardé pour la simple et bonne raison qu’il n’a que 8 ans, puis demander à voir le suivant. Un autre lit se viderait, et lui, il resterait. C’était toujours la même chose…

- Tu es mignon, Naoyuki-kun.

Nao lève la tête et regarde la dame qui s’est agenouillée devant lui, avec ce qui semble être son mari, la main posée sur son épaule. Ils lui posent une tonne de question déjà. Sakete Ruka et Isakô Kenichi. Ce qu’il ne savait pas encore, c’est qu’Isakô était son futur nom.. C’est quelques heures plus tard qu’on lui annonce son départ. Il reste bouche-bée. Immobile. Pourquoi un départ, pourquoi de nouveaux parents ? Pourquoi avaient-ils décidé de le choisir lui plutôt que tous les autres ? Les autres rêvaient d’un petit frère, d’une grande sœur, d’une famille unie. Lui, il rêvait de rester ici et d’être à jamais seul, de ne pas avoir de famille. Pourtant, ils l’avaient choisi. Isakô Naoyuki, sa nouvelle identité, son nouveau repère, sa nouvelle famille… dont il n’avait pas du tout envie.

On l’emporta dans une maison écartée de la ville. Une maison grande, jolie, dans une banlieue d’Osaka. Rien de plus pathétique évidemment. Sa chambre était toute bleue; il y avait des motifs de voiture de course, et même son lit était en forme de voiture de course… son nouveau père était fanatique des voitures de course, c’est à ce moment là qu’il l’apprit. On lui présenta vaguement le voisinage, lui fit visiter la maison, l’acceuilla comme s’il était le nouveau roi… pourtant, ça ne lui plaisait pas vraiment. Ce soir là, il resta cloîtré dans sa chambre, refusant même d’ouvrir la porte. Il se glissa sous ses couvertures, l’air morose, et décida de dormir. Peut-être qu’en se réveillant, il se retrouverait de nouveau à l’orphelinat, le seul endroit qu’il chérissait secrètement.

Mais il eut beau espérer ce réveil pendant 6 ans, rien ne vint, rien ne fit. Il était condamné à cette nouvelle vie, il devrait donc s’y faire. L’école, la famille, une maison, une chambre à lui. Il finit par s’y habituer, bien qu’il resta enfermé dans sa chambre la plupart du temps. C’est vrai qu’ici, au fond, il avait toute son indépendance et la solitude dont il avait besoin… le seul hic, c’est qu’il n’y avait personne sur qui décider, personne qui obéissait à ses ordres…

{ 2. Adolescence & premiers symptômes }

Nao se glisse sous ses couvertures. Il a 14 ans, et il sait pourtant très bien que, à cet age, ce n’est pas normal d’avoir encore peur qu’un monstre ne se cache sous son lit, qu’il ne sorte de son garde robe et qu’il ne vienne hanter ses nuits. Il ne dormait plus; il n’osait tout simplement pas. Parce que dès qu’il fermait les yeux, dès qu’il détournait le regard ou qu’il tournait le dos, elles revenaient. Les voix. Elles étaient artout, dans tous les recoins de la pièce… tout le temps, n’importe quand, n’importe où. Nao reste alors caché. Ne rien voir, ne rien sentir, ne rien entendre… il ferme alors les yeux. Rien. Les secondes passent, et il doit se forcer à garder les paupières bien closes. Un frisson le parcours alors.

Naoyuki… alors, tu n’es qu’une poule mouillée ?

Nao ouvre les yeux, effrayé. Il repousse brusquement ses couvertures, et regarde droit devant lui.

Pas là, Nao. Je ne suis pas là…

Naoyuki tourne alors la tête doucement, l’air horrifié. Alors, il se trouvait ici… ? Mais rien, ni derrière, ni à gauche, ni à droite.

Tu es donc si idiot que ça, Nao ?

Cette fois, il est certain de ne plus halluciner. Ses yeux se remplissent graduellement de larmes. Il serre contre lui sa couverture. Son souffle devient irrégulier et tous ses membres tremblent, à présent.

- Non, pitié… ne me faites pas de mal…

Ha ha ha… Nao, je suis en toi. Je suis toi… le mal.

- Tu n’es pas moi, lâche moi!

Le mal, la colère, la frustration en toi… tu veux me détruire ?

- Oui!

Alors regarde toi dans un miroir. Détruis ce que tu y vois…

- NON.

Naoyuki plaque ses mains sur ses oreilles, tente de taire la voix; mais elle reste, elle l’harcèle, elle le nargue, et peu importe ce qu’il fait, elle s’intensifie. Jusqu’à ce que Ruka ouvre la porte à la volée, accourant vers son fils paniqué. Ce n’est qu’un cauchemar Nao, ce n’est rien. Rendors-toi, tout va bien, maman est là…

Mais il sait très bien que ce n’est pas un cauchemar. Elles ne tarderont pas à revenir. Dès qu’elle fermera la porte, dès qu’il sera de nouveau seul…

Ce fut comme ça pendant de longues années. Trop peu de sommeil, et beaucoup trop de surveillance. Les parents adoptifs de Nao commençaient à en avoir peur eux aussi, allant même jusqu’à penser faire venir un exorciste. Eux qui n’avaient jamais cru à ce genre de trucs - peut-être que, Nao, lui, y croirait et serait en paix par la suite. Mais ce fut une idée folle qui leurs passa bien rapidement, ils étaient trop occupés à essayer de garder Naoyuki sous surveillance, à ne jamais le laisser seul puisque dès qu’il se trouvait seul… c’était l’horreur qui s’emparait de lui. Dès que c’était le silence, il pouvait en devenir fou tellement c’était insupportable. Et pourtant, il n’y avait que lui qui comprenait, que lui qui pouvait souffrir de ces choses là. Les autres le prenaient pour un fou, le regardaient étrangement. Ils ne savaient rien, rien du tout. Ses parents se dirent que c’était une passe d’adolescent, une chose qu’il aurait du subir lors de l’enfance, et qui allait sûrement se calmer lorsqu’il prendrait de la maturité encore un peu. Ça, c’était jusqu’à ce que ses crises deviennent violentes.

{ voir suite u.u }


Caractère

« Ça te dis, un jeu ? Un jeu où je suis le roi. Un monde où il n’y a que moi. »

Tout est un jeu, pour Naoyuki. Qui vous êtes, ce que vous êtes, ce que vous avez déjà été, ça n’a aucune importance. Ce n’est pas comme s’il avait réellement quelque chose à faire de vous. Le monde ne tourne qu’autour de lui, de sa petite personne. De son ego. Parce qu’il sait parfaitement vous manipuler, parce qu’il sait tout… parce qu’il est dieu, en chair et en os. Celui qu’ils auraient aimé être, celui qu’elles auraient toutes aimé avoir dans leurs lit. L’absolu. Faites vous une première illusion, pensez qu’il vous apprécie. Il semblera être un ange, tellement il se joue bien de vous. À l’inverse, il sera votre pire cauchemar. Dans tous les cas, il reste l’hypocrite, l’ombre malsaine qui vous suit et qui vous hante. Les tendances à juger trop rapidement sont ridicules à ses yeux, et pourtant, c’est bien ce que tout le monde fait. Juger, croire, prétendre, conclure. Synonymes tous plus inutiles les uns que les autres. Connaître pour juger, c’est de mise. Mais qui arriverait à connaître Naoyuki, de toute façon ? Un poison qui coule dans vos veines et qui vous condamne à une mort lente et certaine, la vérité qui se cache derrière Isakô. Pour dire la vérité, c’est tout simplement impossible de connaître Nao. Vous pouvez prétendre tout ce que vous voudrez, il ne vous laissera jamais le connaître. Puisqu’il est le maître du jeu, tout est sous son contrôle, tout est à porté de sa main. Rien ne lui échoue, l’échec ne fait pas partie de son vocabulaire. Il est l’auteur de chaque note, chaque lettre de son jeu. Il est infaillible. Il connaît le jeu par cœur… quelle que soit la manière, il arrive toujours à ses fins. Certes, le monde est rempli d’injustices; pour certains. Pour d’autres, la vie est parfaite. Elle est exactement comme on l’avait prévu. Certains le méritent, certains ne le méritent pas. Nao ne le mérite pas. Il fait indéniablement partie d’une de ces injustices. Jamais n’a-t-il fait de faux pas, ou jamais n’a-t-il rattrapé ses erreurs. Pendez vous à ses lèvres, croyez à ses mensonges; ils sont souvent plus jolis que la réalité. Même si au fond, il ne mérite rien de tout ça, il finira par vous rattraper au bout du chemin. Une vipère. Il vous rendra aveugle, vous fera marcher dans son jeu. C’est vrai, les mensonges sont bien plus jolis. Mais au final, il vous laissera tomber comme une vieille guenille. Le coup sera brutal, mais… qu’est-ce qu’il peut s’en foutre, au fond. Ça l’amuse, c’est tout. Cruauté, méchanceté, peu importe le mot, à la renverse, c’est le monde de Nao.

« Nao… tu as un cœur ? »

Non. Il n’en a pas. Essayez de lui poser la question, il vous répondra en toute sincérité qu’il s’en fiche. Puisqu’à la base, de toute évidence, Naoyuki se fiche de tout. Tout ce qui ne le concerte pas directement, du moins. « Je m’aime ». C’est tout ce qu’il a à la bouche. Imbu, égocentrique, narcissique… nommez-les tous, c’est oui, oui et oui. À la folie, passionnément. Il sera votre ange, votre miracle, votre petit oasis. Et il se rira de votre confiance, il se rira de votre gueule. Il n’a jamais tord. Peu importe l’angle sous lequel vous regardez, non, il n’a jamais tord. Il débat ses avis, ses idées et ses opinions et ne lâche pas prise. Il est têtu comme une pioche. Donnez lui raison avant de retrouver votre tombe. Parce que c’est évident… il a toujours raison. Il est toujours parfait. Ne pas envahir son espace vital est la règle d’or. Approchez si vous osez, essayez toujours. C’est un indépendant. Il n’a besoin de rien, n’a besoin de personne. Il se suffit amplement. L’amitié, l’amour; foutaises et re-foutaises. Venez dans son lit et prenez la porte par la suite, autant faire les choses courtes et faciles.

Il pourra bien vous utiliser et vous donner l’impression d’être important à ses yeux. Il vous fera croire que c’est différent, que ça n’est pas la même chose. Puis, il attendra le moment fatidique. Vous ferez une terrible chute. Lorsque l’heure de vérité est arrivée, il coupe le fil. Il ne vous fera pas patienter, il préfère voir l’effet de surprise. Il préfère entendre le gros crash, juste pour se marrer un peu…

« Mais tu sais, je n’ai jamais vu de conte de fée où le monstre repartait heureux avec la princesse. Ça finit bien, ou ça finit mal. Tu veux toujours jouer ? »


Raison de la présence ici
Schizophrénie sous trois types. Paranoïde, enchaînant hallucinations et délires; Dysthymique, entraînant des symptômes maniaques & Pseudo-Psychopathique, entraînant pour sa part des comportements violents, impulsifs et des troubles de la pensée et autres symptômes dissociatifs tels que froideur affective.


h o r s . j e u x

Prénom/Pseudo Natsu ¯w¯
Présence sur le forum Hum ^w^ *pas besoin de préciser ça ôo*
Multinick à déclarer ? Si.. Yindee xD


Dernière édition par Naoyuki Isakô le Sam 13 Sep - 20:15, édité 8 fois
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En'ichi Oïshi

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MessageSujet: Re: {n a o y u k i_*   {n a o y u k i_* Icon_minitimeVen 12 Sep - 4:59

Bienvenue «3
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Naoyuki Isakô
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MessageSujet: Re: {n a o y u k i_*   {n a o y u k i_* Icon_minitimeSam 13 Sep - 19:12

    Histoire;; suite

    {3. Un pas de plus }

    Tu te détestes autant que tu me détestes, Nao.

    Non, non et non. Ç’en était trop, cette fois. Nao se glisse hors de son lit. A 16 ans, il a atteint amplement de force pour faire peur à ses parents qui s’inquiètent de plus en plus. Malgré tout, Isakô-san refuse de voir un psychologue; il refuse de croire que son fils a un problème mental, il refuse de consulter quelqu’un, parce que ça finira par passer. Tous les adolescents ont une passe rebelle, et celle de Nao est un peu plus grave, c’est tout.

    Il s’avance vers son miroir.

    Regarde comme tu es moche.

    - Je ne suis pas moche.

    Si. Si tu l’es, et tu veux me détruire. Tu veux me détruire n’est-ce pas ? C’est parce que je suis toi Nao, c’est parce que je suis une partie de toi.

    - TA GUEULE!

    - - -

    Ruka entend un bruit à l’étage. Comme un gros coup, de la vitre qui se casse, un cri enragé et des plaintes. Elle lève des yeux inquiets vers son mari qui serre la télécommande entre ses doigts, qui devient mauve, un mélange de frustration et d’appréhension.

    - Ken-
    - Non.
    - Je vais voir.

    Elle monte l’étage, inquiète. Elle ne sait pas ce qu’elle va retrouver, cette fois. Elle ouvre la porte en douceur.

    Il est là, par terre, enveloppant son poing sanglant dans un drap. Il sursaute en voyant sa mère adoptive dans le cadrage et se retourne, tente de se cacher. Mais elle l’a vu; elle a vu le sang qui tachait les drap, elle a vu la glace cassée par terre, elle a tout vu. Tout. Elle pose une main devant sa bouche. Elle ne sait tout simplement pas quoi en penser.

    - Nao-kun…
    - Il l’a voulu! Il voulait que je le détruise, il voulait que je le frappe. Mais je ne peux pas, je ne peux pas parce qu’il reste peu importe ce que je fais!

    Kenichi arrive à la porte. Il regarde par-dessus l’épaule de sa femme. Il soupire, et elle murmure quelques mots.

    - Maintenant, qu’est-ce que tu dis de ça…
    - Je prendrai un rendez vous dès demain matin…
    - Merci. Merci, Ken…

    - - -

    Le psychologue. C’était une vraie foutaise, en fait, pour Nao. Il y allait pour rassurer sa mère, mais à tous les coups, il mentait, il ne voulait rien lui dire. Si jamais on le diagnostiquait comme un fou,… il n’était pas con, il savait exactement ce qui l’attendait. Mais le psychologue n’était pas aveugle lui non plus, il savait très bien que Naoyuki lui mentait. Or, il ne pouvait pas le forcer, c’était comme ça. Tant qu’il n’avait pas de preuves concrète, il ne pouvait diagnostiquer aucune maladie, aucune déficience, et de regard extérieur, Nao était un jeune homme tout simplement indécis et perdu mais qui n’avait rien de bien grave. Il le consultait donc trois fois par semaine.

    Entre temps, Nao avait atteint l’age de 17 ans. Son corps était désormais celui d’un homme, il avait retrouvé son style. Un peu différent des autres, sans trop l’être, juste le siens. Il était plutôt beau jeune homme. Quelques déceptions sur son comportement, par contre; personne n’osait vraiment s’approcher de lui et se lier d’amitié, il était trop étrange. Mais il n’était pas rare qu’un gage soit posé sur lui. Si elle arrivait à coucher avec lui sans faire attention à son comportement, tel chiffre lui serait remit, par exemple. Aucune ne réussit, par contre. Nao était, inconsciemment, condamné à être seul avec sa maladie jusqu’à la fin des temps. Il croyait, du moins.

    - Nao-kun, tu ne dois pas avoir peur de moi. Dis-moi tout.
    - Je n’ai rien à dire…

    Le psychologue fait le tour de la table. Nagase-san, s’appelait-il. Il s’assoit sur la table, face à Nao, et se penche vers lui. Son visage tout prêt du sien. Un petit sourire, bien particulier à lui, qui donnait toujours envie de sourire à Nao.

    - Naoyuki, tu sais bien que je suis ton ami. Tu peux me voir comme un confident, je ne dirai jamais rien à tes parents.

    Nao baisse la tête, rougis un peu. Il a envie de sourire, mais se retient. Un ami. Il a un ami, et même si c’est des paroles de psychologue, il décide d’y croire.. Au moins un tout petit peu. Ce jour-là, il parle enfin. Pour la première fois.

    - Il me dit… que je suis moche. Que je devrais le détruire, et pour le détruire… je dois me détruire, puisqu’il est moi.

    Nagase-san pose son doigt sous le menton de Nao. Il lui relève doucement la tête et souffle une mèche du visage du jeune homme. Puis, il sourit.

    - Qui te dit ça ?

    Naoyuki fige alors. Il ne peut pas lui dire qui c’est, parce qu’il ne le sait pas lui-même. Et s’il lui dit réellement, il va le prendre pour un fou. Il se tait donc, une fois de plus. L’entretient se termine en douceur. Nagase-san va voir les parents de Naoyuki et leurs dit qu’après quelques mois, il commence à prendre confiance en lui et que ça viendra avec du temps et de la patience. Mais Nao est têtu et ne se laisse pas avoir si facilement. Sa seule faiblesse, c’est l’amitié. Nagase-san est son seul ami. Croit-il.

    { 4. trahison }

    - Pourquoi refuses-tu de me dire qui c’est, Nao ? Justice pourrait être rendue, tu sais, si tu me disais.
    - Je ne sais pas.

    Il regarde vers la fenêtre, le regard vide. Il a prit habitude à cette question. Mais maintenant, quand il vient ici, c’est comme un soulagement. Le seul endroit où il peut vider ses émotions, la seule personne à qui il peut dire tout ce que cette voix lui fait subir, tout ce qu’elle lui dit. Nagase-san croit bien savoir d’où provient le problème, puisque personne n’a jamais embêté Naoyuki. Mais il n’a encore aucune preuve. Il s’agenouille devant Nao et pose sa main sur son genou. Il lui fait cet habituel sourire, celui qui le fait craquer à toutes les fois. Il pince alors les lèvres et baisse le regard vers la main du psychologue, qui glisse maintenant sur sa cuisse. Des doigts sur sa joue le distraient, et il pose alors ses yeux dans ceux de Nagase.

    - Qui t’as fait cicatrice, sur la joue, Nao-kun ?
    - Lui.
    - Pourquoi t’as-t-il fait ça ?
    - Parce que je suis…
    - Tu le crois vraiment, lorsqu’il te dit que tu es moche ?

    Nao ne répond rien. Il le regarde, tout simplement. Mais ça ne veut pas rien dire pour Nagase-san, qui comprend. Il connaît maintenant un peu mieux Naoyuki que tout psychologue n’aurait du le connaître.

    - Tu es beau, Nao.

    Nao rougit, involontairement. C’est bien la première fois qu’on lui dit directement ce genre de choses. Les doigts de Nagase-san effleurent alors ses lèvres.

    - Très beau. Tu ne dois pas croire ce qu’on te dit.

    Il se sent alors tiré vers l’avant, dans une étreinte presque forcée. Mais Nao ne résiste pas, se laisse prendre dans les bras du psychologue. Quoi qu’un peu mou, il ne réagit pas. La main de Nagase se pose dans son dos, se glisse doucement vers le creux de ses reins et le caresse, légèrement. Nao pince les lèvres, mal à l’aise.

    - Dis-moi Nao.
    - Je ne peux pas…
    - Si, tu peux.

    Nagase repousse Nao en douceur, et sa main se glisse plus loin entre ses cuisses. C’est là que Naoyuki réalise qu’il le caresse. Il ravale sa salive. Le psychologue le repousse, de manière à ce qu’il soit dos contre le dossier du canapé. Puis il glisse sa main entre les jambes de son patient, qui pose ses mains de chaque coté de son corps, agrippant des liens invisibles. Le psychologue rigole.

    - Le rouge te va bien, Nao. Tu as bien grandit au cours de la dernière année… tu as presque 18 ans.

    Il sait que ses parents sont dans la pièce, juste à coté. Il sait qu’ils l’attendent. Il glousse alors.

    - Nagase-san, qu’est-ce…

    Il sourit. Encore ce sourire, qui le rassure, qui lui donne l’impression que tout est bon et que rien ne va mal… il se tait. Il a beau supplier silencieusement, il sent une pression se former au creux de son estomac, au bas de son ventre. Nagase resserre sa main à l’endroit où elle n’aurait pas du se trouver, présentement.

    - Nao-kun, si tu me dis qui c’est, je pourrai t’aider avec ce problème, tu sais.

    Nao commence à avoir chaud, malgré lui. Il ferme les yeux alors qu’il sent la main bouger.

    - C’est…
    - Oui, vas y. Je t’écoute.

    Un bouton qui se détache, la fermeture éclaire qui glisse entre les doigts de Nagase-san…

    - Je ne sais pas qui c’est.
    - Mais encore…

    Nagase glisse sa main dans l’ouverture. Nao n’arrive pas à se concentrer. La pression se libère et l’air froid le fait frissonner.

    - Continues, Nao. Ou j’arrêterai tout.

    Il entrouvre les lèvres et un petit ‘non’ s’échappe de ses lèvres, dans un souffle.

    - Je n’arrive pas à me concentrer Na.. Nagase-san…

    Il arrête. Nao baisse la tête. Ses joues rougies donnent envie au psychologue, mais il attend d’avoir la réponse.

    - C’est en moi. C’est partout. C’est n’importe quand, n’importe où, dès que c’est le silence, j’entend.. Une voix, parfois d’autres, mais des voix…

    Nagase sourit.

    - Bon garçon. Tu veux sentir quelque chose de différent en toi ?

    Nao gémit. Il se laisse retourner, et essaie de ne pas penser à ses parents qui attendent gentiment de l’autre coté de la porte. Qui attendent alors que lui doit se retenir, une main plaquée contre sa bouche, une sensation brûlante entre ses reins et des mots obscènes murmurés à son oreilles. Des mots qui lui donnent envie de crier, d’exploser.

    Il est soulagé. Il aime une personne, et cette personne l’aime aussi. Sa vie pourrait prendre un sens, enfin.

    - - -

    Quelques semaines passent, et Nao n’a plus de rendez-vous avec Nagase. Pourtant, il attend avec impatience. C’est un matin que ses parents lui demandent de s’asseoir avec eux à la table. On lui passe une lettre, qu’il lit silencieusement. On lui annonce alors son départ vers un hôpital réputé de Kyoto. Et le monde tourne sous ses pieds…



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Kim Sae Hee

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MessageSujet: Re: {n a o y u k i_*   {n a o y u k i_* Icon_minitimeSam 13 Sep - 20:16

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    *:33 pas envie de faire le bienvenue & tout le bordel xD*
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MessageSujet: Re: {n a o y u k i_*   {n a o y u k i_* Icon_minitime

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