Nous ne sommes pas dingue {Yindee}

« - Uh ? » Le sourire de Jiang s'élargit à ce son. Apparemment, ça surprenait Yindee qu'il soit ici, si près de lui. Il se redressa, dès que l'autre se redressa, n'ayant pas le choix de toute façon, mais resta assis sur le lit. Silencieux, le regard toujours fixé dans le sien, le sourire perpétuellement accroché à ses lèvres, il ne répondit pas à ce « Uh », de toute façon, qu'il y avait-il à répondre.
« - Qu'est-ce que tu fais ici ? » Bonne question. Il haussa les épaules, inclinant la tête sur le coté, son sourire s'élargissant de nouveau. Que faisait-il ici ? La même chose que lui, il avait fait quelque chose de bien, et on l'enfermait. Sûrement que les personnes d'ici n'aimait pas le bien et les emprisonnait de cette façon ? Il se mordit la langue, levant les yeux au ciel, avant de se redresser. Silencieux, encore et toujours. De toute façon, il n'avait pour habitude, de répondre que trois heures après la question posé, avec exagération pour les trois heures. Marchant dans la pièce blanche, pour regarder les murs... blanc TT il semblait chercher ses mots comme si l'autre aurait pu être débile et ne rien comprendre. Mais ce qu'il répondit fut trop simple pour le temps de pause qu'il avait installé dans la pièce.

« - Je ne sais pas... »

Ouais. Bon, ce n'était pas la réponse qu'attendait Yindee, pour être sûr, mais qu'aurait pu répondre Jiang sinon la vrai raison de sa présence ici ? Yindee aurait-il souhaité se retrouver près d'une personne qui adorait mutiler les autres et qui, par la même occasion, se mutilait lui même ? Passons ce détail, de toute façon, Yindee le saurait très vite. Il s'assit sur son propre lit, caressant du bout de ses doigts, son draps blanc, même pas de soi, dommage, avant de regarder le jeune homme, toujours dans son lit et ce même sourire apparut sur ses lèvres. Un sourire que l'on aurait difficilement pu interpréter. On ne savait jamais ce qu'il voulait représenter. Le bien ? Le mal ? Bonne ou mauvaise intention ? Juste un sourire ou plus que ça ? Personne n'a jamais pu se faire d'idée sur ce sourire.

« - Tu es là pour quoi, toi ? »

Cette aile, l'aile C, ont ne lui avait jamais préciser autre chose. On ne lui avait rien expliqué et c'était peut-être un peu pour ça qu'il ne s'était pas laisser faire quand on l'avait emmener dans cette pièce. Il n'avait pas particulièrement apprécier qu'on le traîne comme un animal hors du commissariat dans lequel il avait été durant deux jours. On lui avait bien expliqué l'aile A et l'aile B, mais jamais l'aile C et après tout, il n'avait pas non plus chercher à savoir. Il savait que ces lieux n'était pas pas un bon lieu pour lui. On allait le détruire, et ça, il en était persuader. Il se releva, comme oubliant la question qu'il avait posé, puis fit son lit, délicatement, ne laissant aucun plis se faire sur les draps. Tout devait être parfait. Il n'était pas un maniaque mais quand il faisait les choses, autant que ça soit des choses bien faîtes. Puis il se dirigea vers sa valise, qu'il tira pour glisser sous son lit. Valise qu'on avait faîte pour lui et qu'on avait sûrement du mettre dans la chambre le matin même. Une valise contenant ses affaires fétiches, et ses vêtements, des photos ou sa peluche. Bref, des tas de trucs en tout genre dont il aurait besoin pour vivre ici.

« - Parce que je suis déficient mental. » Ho, bonne réponse. Je le suis aussi, mais je n'aime pas le dire. Je préfère quand les réponses pathétiques sortent d'entre mes lèvres. Il le regarda se dévetir, sans éprouver la moindre gêne et sans même être gêné pour son partenaires qui se déshabillait. Il s'en fichait de la gêne d'ailleurs autant pour lui que pour l'autre. Cependant, lui allait rester en pyjama, il avait la flemme de s'habiller tout de suite.
Il fit correctement son lit puis une fois fait, il se retourna pour se rendre compte que l'autre jeune homme s'était rapprocher. « - Tu sais, les infirmières font tout ici. C’est complètement inutile. » Il sembla apparemment étonné et son sourire disparut un moment, alors qu'il observait de nouveau son lit. Les mains sales toucher son lit ? Jamais. Combien de lit touchaient-elles ? Combien de microbes déplaçaient-elles ? Combien d'impureté mettait-elles sur lui ? Jamais. Il se tourna vers Yindee et son sourire réapparut avant de déclaré, pointant son index vers son lit.

« - Si la couleur de mes draps changent, tu sauras donc qu'une infirmières à toucher mon lit. »

Il se mit à genoux au sol, et attrapa sa valise, ou plutôt son sac de voyage pour l'ouvrir et en sortir des vêtements. Une t-shirt blanc et un jean de couleur bleu légèrement déteint par endroit. Il placa le tout sur son lit, alors qu'il s'éloignait de se dernier pour aller s'asseoir sur celui de son partenaire de chambre. Pourquoi s'asseoir sur son lit alors qu'il l'avait correctement fait ? Celui de Yindee était encore sans dessus dessous, alors ça ne changerait pas grand chose s'il s'installait.

« - Yindee, ça fait longtemps que tu es ici ? »

Oui, il savait son prénom. Quand on lui avait dit qu'il serait dans une même chambre qu'une personne, il avait posé des questions. Comment il s'appelait, quel âge il avait, combien de temps il resterait etc... La seule chose à laquelle on ne lui avait pas répondu était « Est-ce qu'il est pure » Ça, tout le monde n'avait jamais compris sa question. Peut-être pourrait-il vérifier ça dès qu'il en aurait l'occasion.
Il s'installa en tailleur sur le lit, attrapant l'oreiller de Yindee pour le plaquer contre son ventre, l'entourant de ses bras, attendant patiemment la réponse du jeune homme. Il y avait combien de personne dans cet aile ? Rencontrerait-il quelqu'un d'autre que Yindee ou bien pourrait-il croiser d'autre personne susceptible de l'amuser ? Il inclina la tête sur le coté, comme déshabillant Yindee du regard, son éternel sourire accrocher sur son visage. Ce visage qui devenait si doux à présent. Comment pourrait-on imaginer les horreurs qu'il avait fait ?

Okay, il touchait un coussin qui était peut-être plein de microbe, mais ce dont il avait le plus peur, était de l'impureté des personnes. Ainsi il y avait des microbes pure ou impures, et ses microbes impures, il fallait les éliminer. Il baissa son regard sur ses jambes, bougeant ses doigts de pieds à rythme régulier. Depuis fin 2006... Eh bien, il était là depuis un baille. Enfin, ce n'est pas ça qui le ferait mieux dormir ce soir, mais il était impressionné que ce jeune homme soit ici, depuis longtemps, et soit toujours aussi stable moralement. Bref, il ne le connaissait pas encore assez pour en juger. Il finit par redresser la tête alors que l'autre parlait de nouveau. Hein ? Son sourire disparut alors et il se sentit légèrement visé de trop prêt. Il se redressa sur son lit, regardant le jeune homme puis il allongea ses jambes, s'appuyant de ses mains sur le lit.

« - Je ne tiens pas à savoir si tu peux ou non devenir mon ami. Ce que je veux savoir c'est si tu es ou non un être pure. Et maintenant je n'ai aucun doute, je finirait par le découvrir vraiment. »

Il se redressa, vexé et sans sourire, rejetant sur Yindee, le coussin qu'il avait tenue quelques instants avant. Etait-il vraiment dingue ? A cette allure là, Yindee penserait que oui. XD Mais pour Jiang, il ne faisait que se sauver lui-même. Il ne laisserait personne le faire pourrir un peu mieux ici. Il sortirait bientôt de toute façon. Il s'approcha de son lit et ôta son t-shirt pour enfiler le propre. Et ensuite, il glissa son pantalon pour enfiler son jean. Il ne dirait plus un mot, avant de savoir. Savoir si Yindee était oui ou non, quelqu'un de totalement pure. Ceux qui utilise l'agressivité, ceux qui ont une part de méchanceté, ne peuvent pas vivre. A partir de maintenant, il s'agissait d'une autodéfense.
Une fois habillé, Jiang passa la pièce au peigne fin pour s'apercevoir qu'il n'y avait rien qui pouvait l'aider à connaître ou non cette pureté. Pas un miroir, pas un morceau de verre, juste des barreaux, du bois ou... la chaise. La chaise était en bois. Il suffisait de la brisé pour avoir au moins un morceau pointue. Il se mordit la lèvre en y réfléchissant, il n'avait pas la force nécessaire pour briser une chaise, tout de même, soyons réaliste. Son ours en peluche... Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Il s'accroupit devant son lit et poussa, dans son sac, tout ce qui pouvait cacher son ours. Il le tira, souriant dès qu'il le vit, tel un gosse. Et il retourna la peluche pour y découvrir une couture, entre les poils. D'ici, c'était invisible, personne à part lui ne le saurait. A l'intérieur, qui saurait qu'une lame de rasoir y est caché ? Il la glissait toujours à l'intérieur et à ses rapport entre différent partenaire, il la ressortait, pour pouvoir y laisser une marque sur la douce peau de ses différents hommes qui passait dans son lit. Ça remontait à si loin... Il tourna la tête vers Yindee, et sembla oublié les paroles du jeune homme. Il s'approcha de lui et lui montra sa peluche.

« - C'est lui mon confident et mon ami. Il n'y a que lui qui comprenne ce que je veux vraiment. Si tu pensais que je le remplacerais par toi, détrompes-toi car tu n'es pas assez utile... »

Que Yindee soit sans crainte, si Jiang paraissait un peu trop  « baka » pour l'instant, il pouvait se montrer fort attachant à d'autre. Il soupira, croisant les bras et attendit patiemment que le silence soit coupé, ce qui se fit. La pureté, qu'est-ce que c'est ? Jiang observa Yindee comme intrigué. Tu ne sais pas ce qu'est la pureté ? L'as-tu déjà connu au moins ? J'en doute. Il perdit son air interrogatif et un curieux sourire se dessina sur ses lèvres, son visage devenant à présent des plus doux. Il s'approcha du jeune homme et se pencha pour approcher son visage du sien et lui murmurer, comme ne souhaitant que personne n'entendent.

« - La pureté concerne ceux qui ne sont pas habiter d'un démon. Tu sauras toi-même si tu l'as réellement ou non. Je te montrerais. »

Il souffla dans le creux de son cou puis s'éloigna que très légèrement, pour reculer son visage mais le laisser en face du sien, alors que son sourire s'élargissait. La peluche se trouvait entre les mains du jeune homme et s'il en connaissait l'ouverture, pourrait découvrir la cachette de son objet fétiche. Qu'il ne se fasse pas d'illusion, il ne l'utiliserait pas ainsi devant les infirmiers, et c'est justement parce que c'est une cachette si évidente que les infirmiers n'ont pas regarder ici premièrement. Ils m'ont fouillé, mais n'ont pas penser à ça. Une simple peluche. Je suis un gamin pour eux. Un grand gamin.
Drogues ? Cocaïne ? Tu me prends pour qui ? Pour un camé ? Un délicat rire sortit d'entre les lèvres de Jiang qui se recula, reprenant sa peluche entre ses bras.

«  - Tu veux savoir ce qu'il y a dans cette peluche ? Alors viens... »

Il lui attrapa la main et sans lui laisser le temps de réagir, le tira pour le pousser sur le lit ensuite, la chaise sur laquelle était assis Dee, tombant à la renverse dans un bruit sourd. Debout à coté du lit, Jiang tira sur chacune des oreilles de son ours et un petit craquement se fit entendre. Il s'avança du lit et s'y installa, à califourchon sur le corps de Dee.

« - C'est un trésor. Tu es le premier à qui je le montre. »

Un sourire innocent, un sourire d'un enfant. Un petit rire, il se penche et pose ses lèvres sur celle de l'asiatique. Non, il ne cherchait pas à le posseder, c'est lui qu'on possédait généralement, rare était les fois ou il prenait l'initiative, mais là, nous sommes dans un hôpital, il faut éviter d'alerter tout le monde. La lame de rasoir se trouva plaquer contre la peau de Dee et s'enfonça délicatement au niveau de sa hanche, traçant une ligne droite alors qu'un léger filet de sang s'en écoulait.

« - Laisse-moi connaître ta pureté. » Lui dit-il avant de reprendre ses lèvres et de le tenir fermement contre le lit. Qui pouvait s'imaginer que dans une de ces « crises », il puisse avoir tant de force ? Lui qui, si on le pousse, puisse tomber en temps normal, pourquoi là, il arrivait à tenir si fermement les mains de Dee au dessus de sa tête ? Les médecins devraient s'en inquiéter pour lui donner des calmants, sinon Dee est cuit par la suite xD

Le sang chaud coulait le long de la hanche de Yindee, alors que Jiang fut contraint de retirer la lame de sa peau, forcé par Dee qui semblait ne pas être d'accord avec cette façon de faire. Il se fit mordre la lèvre et se fut à son tour de gémir de douleur. Tiens, ça fait ça quand on a mal ? Etonnant. Lui il se faisait souvent mal, du à ses cicatrices, mais il n'avait jamais vraiment ressentis la douleur de ses blessures. Quand c'était infligé par les autres, ça faisait bien plus mal. Quelques larmes lui montèrent aux yeux, automatiquement. Il se laissa redresser, alors que la lame qu'il tenait se trouva prisonnier de la main de Dee. Ainsi serré, Dee se blessa, mais blessa également Jiang qui, de nouveau, gémit de douleur. Tu me fais mal ! Stop ça. La lame vola au sol et il se fit repousser sur le lit, observant sa main à présent ensanglanté de son propre sang mais aussi de celui de Dee. Il avait trouvé quelqu'un de plus fort que lui. Quelqu'un qui avait trouvé les mots autrement que les autres. Le démon l'habitait ? Non, bien sûr que non, lui il était pure, il n'avait fait que sauver les autres. Il se sentit, pour la première fois, coupable d'avoir blessé Dee. Il le suivit des yeux, disparaître dans la salle de bain. Aurevoir objet fétiche. Il attrapa son ours en peluche et le serra contre lui, avant que Yindee ne reviennent et lui ordonne de partir de « son » coté. Après une hésitation, il se redressa, pour regarder Dee et baisser le visage vers la blessure de sa hanche, son t-shirt s'étant légèrement teinté de rouge.

« - Gomen... »

La première fois, également qu'il s'excusait, et le ton si bas qu'il avait employé prouvait qu'il n'avait pas l'habitude de le dire, comme une hésitation. Il se laissa glisser à genoux au sol, devant Yindee et souleva légèrement le t-shirt de ce dernier. La seule personne qu'il avait réussit à blesser, la seule personne qui l'avait repoussé sans gêne et avec force. La seule personne qui lui avait tenu tête. Il posa ses mains sur chacune des hanches de Yindee, puis de son pouce il effaça quelques traînés de sang alors que ses lèvres venaient l'en « nettoyer » comme essayant de l'apaiser également de cette façon. Il suçota la peau de la hanche de Dee, puis de sa langue, glissa sur la blessure du jeune homme, qui n'étais pas si profonde que ça. Tu vas avoir une cicatrices, gomen... Voilà ce qu'il pensait fortement mais ne comptait pas totalement lui dire. Il s'arrêta une fois que Dee fut plus propre, se leva et tourna la tête vers son propre lit, s'y avançant sa main toujours en sang, il ne s'en préoccupait pas. De là, il s'assit sur son lit, regardant le sol, un silence pesant semblant s'abattre dans la pièce.

« - Gomen... »

Sa peluche au sol, près du lit de Dee, il n'avait pas chercher à la reprendre. Il fixait le sol, comme gêné, ou déçut. Mais de quoi ? De ne pas avoir découvert ? Ou bien d'avoir blesser le garçon qui se trouvait être supérieur à lui ? Il lui devait à présent respect et obéissance. Son animal de compagnie, voilà ce qu'il serait. Un simple animal, il ne méritait rien de plus.